Camille Épisode 9 : Prêtre, chef d’entreprise, gestionnaire avisé et… compagnon de route !
Il instaure avec lui une relation responsable, soucieux de mieux connaitre son caractère, ses aptitudes, ses projets, mais aussi ses faiblesses, ses souffrances passées, ses craintes ou son éventuel mal-être. Car il se sent débiteur de son devenir.
Avec Camille, c’est tout l’orphelinat, dans toutes ses composantes qui cheminent au côté de chaque enfant, dans l’apprentissage de la vie d’adulte qui s’ouvre devant lui.
Outre l’acquisition des connaissances élémentaires pour faire de lui un homme et un chrétien, Camille se soucie de sa culture et de son ouverture d’esprit. Il le rend sensible aux beautés de la nature par les excursions que l’orphelinat organise. Il fait son initiation à l’art en donnant au théâtre une place importante dans sa maison ou encore à la musique par l’animation d’une fanfare ouverte à ses pensionnaires.
Par les sorties libres en ville qu’il octroie aux plus âgés de ses apprentis, il offre à ceux-ci l‘occasion de mettre à l’épreuve leurs capacités à s’auto-responsabiliser. (L’idée de la semi-autonomie, en cours aujourd’hui, est déjà présente !)
Et lorsque vient l’heure de l’envol vers le monde du travail, c’est lui-même qui part à la recherche du « bon patron », veille aux conditions d’embauche de son protégé et l’accompagne pour la présentation à son futur employeur.
Pour Camille, la mission qu’il s’est donné d’accompagner, pour le meilleur, le mineur accueilli sous son toit, ne prend pas fin le jour de son départ. Tout au long de son existence, l’enfant devenu homme va conserver un lien durable avec ce compagnon de route et le Bocage qui demeureront pour lui le phare qui indique le cap et la bouée prompte à éviter tout naufrage.

« Pour que mon oeuvre continue… »
Conscient de la nécessité d’envisager le devenir de son institution, Camille rédige un testament et une lettre précise, réaffirmant les enjeux que doit continuer à relever son orphelinat.
Il confie à son neveu, l’abbé Ernest Costa de Beauregard, la direction de la Fondation pour que l’oeuvre continue. C’est ce que fera le nouveau directeur en 1910 (décès de Camille), avant de confier, à son tour, l’orphelinat du Bocage aux Pères Salésiens de Don Bosco au moment de son décès en 1954.
C’est en 1981 que le Bocage est reconnu comme Fondation reconnue d’utilité publique. Elle devient une Maison d’Enfants à Caractère social (MECS) toujours capable de s’adapter aux évolutions de la jeunesse et de la famille et le centre de formation d’un lycée horticole (Campus & formations Post-bac).